mardi 6 février 2018

animal en voie de disparition dans la région de grand lahou!


animal en voie de disparition dans la région de grand lahou!

Dans la région de grand lahou, dans le fleuve bandama, dans la lagune TAGBA nous voyons les derniers LAMANTINS de la région !

Derniers parceque ce sont des animaux rares que le braconnage intense est en train de décimer !
Ces animaux, mammifères marins, sont grandement méconnu par une grande partie de 23 millions d’ivoiriens d’où un certains désintérêt de la part de la majorité !
Es ce pour autant qu’on devrait que l’on devrait assister impuissants à leur disparition totale ?
Nous disons : NON !

C’est pour cette raison que nous avons créé ce BLOG pour :
-la sensibilisation des masses populaires de la région concernée
-informer les autorités politiques et administratives du drame en cours
-agir d’urgence pour sauver les derniers LAMANTINS de la région de grand lahou
Ici, dans la région de grand lahou, le « surnom » donné au LAMANTIN est : « PORC DE L’EAU » car ayant une chaire aussi graisseuse que le PORC mais « avec un goût à mi-chemin entre viande et poisson » !

Certaine personne que nous avons croisé, qui ont déjà eu l’occasion d’en consommer ne manque d’éloges sur la tendresse et le volet succulent du LAMANTIN !
A coté d’eux, on a des pécheurs qui disent tuer le LAMANTIN car il détruits très souvent leurs filets pour manger tout leurs poissons !information bien surprenante car la documentation en notre possession prouve bien que le LAMANTIN est herbivore !alors comment es ce qu’un animal herbivore peut-il bien manger du poisson ?y a-t-il eu des modifications congénitales du LAMANTIN pour en arriver la ?ou es ce un argument pour continuer à massacrer cet animal en voie de disparition ?

Nos enquêtes nous situerons !

Pour l’instant nous commençons nos actions par la sensibilisation des populations riveraines des zones d’habitations du LAMANTIN dans la région de grand lahou !
Nous comptons bien nous appuyer sur la radio locale, RADIO GRAND LAHOU, la radio du conseil régional des grands ponts, dirigé par Mr Gabriel Yacé, pour faire passer régulièrement des messages de sensibilisation !
Aussi, faire des campagnes de sensibilisation sur le terrain, pour y rencontrer les chefs de villages, chefs de terres, associations villageoises de jeunes, association des pécheurs etc.
Aussi, mettre en place des clubs pour la protection du LAMANTIN dans les mêmes zones !
Constant Oryone Trésor
Animateur Radio
Producteur Privé De Programmes Audiovisuels
Cyber Activiste
Tel +225 48 80 01 31

Dabou-Grand Lahou :le match du meilleur Atchéké !






Le pays adjoukrou a été de tout le temps associé à l’Atchéké à tel point que le commun des mortels pense que cet aliment, tant prisé par les populations ivoirienne, serais d’origine Adjoukrou !
L’on se rappel même que le jingle, sans texte, du bureau ivoirien de la publicité, dans les années 80 , a eu pour texte dans la tête des téléspectateurs la célèbre phrase « Adjoukrou mange Atchéké sans boire de l’eau » !
Alors qu’en réalité, tous les peuples du sud de la côte d’ivoire fabriquent et consomment l’atchéké.          La preuve est que dans toutes leurs langues existe une appellation pour nommer l’atchéké :
Agbodjama chez les ébrié , fêh chez les ahizi , vêdêh chez les avikam et dida ect…
Mais pendant longtemps, c’étais l’atchéké de Dabou , du pays Adjoukrou qui étais bien prisé. Vu sa proximité d’Abidjan, ce sont des tonnes qui y étaient régulièrement livrées avec de bons chiffres d’affaires à l’appui !
Ayant découvert le filon, les autres villes fabricant l’atchéké s’y sont mises ! Et aujourd’hui la concurrence entre les villes de Dabou et grand lahou fait rage !
Dabou s’étant endormi sur ses lauriers, grand lahou arrive sur ce marché en puissance et force avec la quantité et surtout la qualité à tel point que quand vous arrivez à SIPOREX , les clients demandent prioritairement l’Atchéké de Grand Lahou avant de se rabattre sur celui de DABOU.
« L’Atchéké de GRAND LAHOU est plus bon au gout et bien filtré, avec très peu de débris et fibres de manioc » témoignent en chœur les consommateurs rencontré sur le marché Abidjanais !
Voila donc que la compétition de déporte dans la région de GRAND LAHOU ! villages en compétition :
NANDIBO, LIBOLY, LAHOU KPANDA et aussi GRAND LAHOU ville !
L’expertise de ses femmes là est sans pareil, chacune ayant son petit secret. Du coté de LAHOU KPANDA certaines femmes vont jusqu’à utiliser l’eau de mer dans la fabrication de leur Atchéké , se différenciant , au goût de tous les autres Atchéké. Celle des autres villages  ont chacune des techniques propres à elles qui font la différence !
L’avantage, c’est que ces femmes ne souffrent d’aucun problème d’écoulement, vu la qualité de leurs produits si bien prisés dans laGRANDE CAPITALEAbidjanaise !
Les grossistes, des femmes bien organisées, débarquent avec leur camions, embarquent la marchandise et l’écoule dans leurs réseaux quand certaines femmes, en parfaite entente avec leurs grossistes, expédient leur cargaison, par cars,  qui est reçue à siporex et l’argent expédié par Transfert d’argent sur leurs portables ! Ingénieux noooon ?
Tous nos encouragements à ces femmes, qui bossent comme des battantes, qui créent des emplois et s’enrichissent. Nous les conseillons d’aller un peu plus loin , jusqu’à l’exportation de l’Atchéké surtout en France , ou la communauté ivoirienne est la plus forte et oû la boule d’Atchéké vendue à Grand Lahou à 100 fcfa y est à 3 euros soit prés de 2.000 fcfa !
Un autre challenge que ces femmes courageuses et travailleuses pourront relever pour peu qu’elles s’organisent dans ce sens !
                                                                                                                                    
Constant Oryone Trésor
              Animateur Radio 

Exportation de l'eau de coco! Ignorance et méconnaissance d'un réseau si juteux!


  
"Eau de Coco", que de gâchis dans les cocoteraies de la région des Grands Ponts!

L'eau que l'on trouve dans la noix de coco se vend et s'exporte à l'étranger et est acheté par des industries pharmaceutiques ou de médicaments divers parceque, intervenant comme principe actifs pour soigner beaucoup de maux!

A le dire, cela surprendra plus d'un et pourtant certains naturothérapeutes et même certains anciens dans nos villages savent bien les vertus qu'il y a dans l'eau de coco aussi appelé Lait de coco!

En Europe, certaines industries pharceutiques et de fabrication de produits de beauté importent l'eau de coco dans des fûts de deux cent litres et par containers entiers pour l'utiliser comme une de leurs matières premières.
 
Ceux qui ont très vite compris l'importance de ce créneau sont les asiatiques!
La bas, dans les cocoteraies et fumoirs pour Coprah, pas question de déverser ou jeter l'eau de coco: des récipients entiers y sont bien disposés pour recueillir ce précieux liquide qui est ensuite filtré et traité avant d'être mis en fûts, bien conditionné pour exportation aux clients européens avec lesquels ils sont sous juteux contrat.

Ainsi, les exploitants des cocoteraies en Asie gagnent des ressources additionnelles qui renforcent leurs revenus.
Quel est la situation ici, chez nous?
Dans le traitement des noix de coco pour en faire du Coprah on assiste à un triste gaspillage:
Les noix de coco sont cassées et l'eau de coco est déversée à même le sol par milliers de litres tous les jours!
 
L'ignorance étant bien la mère de nombreux maux, ces exploitants locaux de coco ne savent même pas qu'ils perdent des millions en jetant ce précieux liquide et quand on le leur dit de vive voix, c'est l'étonnement général allant jusqu'au doute… alors quand on leur demande de lancer des recherches sur Google avec le thème " importation de lait de coco" ils sont bien hésitant mais dès qu'ils le font c'est avec des larmes aux yeux qu'ils voient combien de millions qu'ils ont raté en jetant l'eau de coco quand ils traitaient les noix de coco pour en faire du Coprah!
Et c'est bien dommage de le savoir maintenant où les plus grandes plantations de Grand Lahou est en voie de disparition à cause d'une maladie pernicieuse qui tue les cocotiers…
Les cocoteraies y étant même remplacées par la culture du manioc!
Ce qui n'est pas le cas pour Jacqueville et Fresco, la ville voisine qui pourraient toujours en profiter.
 
Alors si vous avez des amis et parents dans l'exploitation de la noix de coco dans la région ou le département ou même ailleurs, dite leurs tout simplement que "l'eau de coco s'exporte et se vend bien" et s'ils veulent les détails, qu'ils aillent sur Google tape " exportation/importation de lait de coco" et ils auront de nombreuses informations et même des contacts d'importateurs Européens pour ainsi mettre fin à ce triste gaspillage principalement dû à l'ignorance!

Constant Oryone Trésor
Animateur Radio
Producteur Prive de Programme Audiovisuel

Tel : 48 800 131

Transports lagunaire : un secteur bien juteux et rentable à restructurer!

  






A regarder la région des grands ponts par les airs, en le survolant, on pourrait tout de suite conclure qu'elle est bénite des eaux, tellement encadrée par les lagunes Ebrié et Tagba, le fleuve Bandama, l'océan Atlantique et ces nombreux ruisseaux et rivières qu'on y trouve!

Alors exploiter ces vastes étendues d'eaux constituées par deux grandes lagunes (Ebrié et Tagba) pour se déplacer s'est avéré salutaire de villages en villages, en pirogues personnelles et aussi par pinasses qui constituent les "Bateaux-Bus" de la région.
Force est de constater que, de  Jacqueville à Grand Lahou en passant par Dabou, le secteur du transport Lagunaire est dans l'informel total et vu l'amateurisme qui y règne, l'on comprend bien pourquoi ce secteur n'évolue pas depuis belle lurette!

On y voit des canaux et des pinasses de fabrication artisanale avec dominance de bois dans de piteux états menaçant jusqu'à la sécurité des usagers qui n'ont d'autres choix que de les emprunter par manque de moyen alternatif de déplacement.

Heureusement qu'on y assiste à très peu d'accidents comme les naufrages! Mais faudrait-il attendre les catastrophes pour faire le MÉDECIN APRES LA MORT?

A voir nos parents se déplacer dans de telles "cercueils roulants" au 2Ie siècle à l'ère des NTICs l'on mesure bien le retard cumulé dans ce domaine car quand on voit ce qui se passe dans les "villes d'eau" en Europe on constate bien l'écart!

Alors pourquoi ne pas restructurer le domaine des transports Lagunaire en y apportant de vrais Bateaux-bus, en créant des Gares lagunaires et en professionnalisant les opérateurs du secteurs par de vraies formations à la navigation lagunaire??
Certains dirais que ce serais trop beau pour être vrai! Alors que tout le monde sait bien que la SOTRA fabrique ces Bateaux bus depuis plus de dix ans et a un centre de formation à leur maintenance et que des cours de navigation peuvent être pris à l'Académie des Mers de yopougon. Concernant la construction de Gares Lagunaires, vu leurs coûts, des partenariats nationaux ou à l'étranger peuvent être sollicités.

La modernisation, la professionnalisation et la redynamisation de ce secteur donneraient beaucoup d'opportunités d'emplois directs et indirects et aussi des entrées de taxes et impôts.

Imaginez-vous d'avoir la possibilité de Partir d' Abidjan pour Grand Lahou en passant par la Lagune Ebrié, escale à Jacqueville pour emprunter le magnifique Canal d' Azagny et atteindre la Lagune Tagba et débarquer à Braffêdon  assistant au combat éternel entre l'Océan Atlantique, la lagune et le Fleuve Bandama à l'embouchure de Lahou Kpanda, confortablement installé dans un Bateau-Bus de dernière génération, climatisé avec écran plasma, buvette et resto à bord… que de bonheur!
Tout commence par le rêve alors rêvons ensemble pour que cela deviennent le début d'une réalité!


Constant Oryone Trésor
Animateur Radio et
 Producteur Privé de Programmes AudioVisuel
Tel: 48 800 I3I  / 5I 54 79 00







Jacqueville: new destination touristique et de loisir depuis le passage du pont



Abidjan , capitale économique de la côte d'ivoire avec 4 à 5 millions d'habitants qui avait pour habitudes traditionnelle de passer leurs week ends à Bassam et à Assinie, pendant des décennies, ont fini par se lasser avec un sentiment de déjà vu qui les a envahi: à chaque fois les même choses, les mêmes plages, les mêmes restos et maquis..

Depuis le passage du Pont Philippe Grégoire Yacé, l'on assiste à un intéressant phénomène d'inversion de cette tendance!
 
Allez à JACQUEVILLE un week end et vous serez surpris par l'ambiance qui y règne dans les endroits de tourisme et de loisirs: de nombreuses voitures de toutes les marques, des personnalités connues ou pas, des civils comme vous et nous, fils à papa et/ou fils galère… on s'y retrouve tous!

Pourquoi une telle tendance??

On l'a dit: Bassam et Assinie ont été visitées et revisitées tellement de fois que la monotonie jouant, les fêtards du week end on bien envie de choses nouvelles!

Aussi, quand l'on sait tous les embouteillages à affronter pendant de longues heures avant d'atteindre le nouvel autoroute de Bassam avec son corolaire de carburant à bruler et stress au volant avec PONT A PEAGE en bonus pour certains, les fêtards trouvent plus simple de passer par Yop City et atteindre tranquillement le Pont Philippe Grégoire Yacé et bénéficier presque des même commodités que l'autre côté!
 
Il est vrai que des efforts reste bien à faire pour que la destination JACQUEVILLE rivalise véritablement avec Bassam et Assinie en matière de réceptifs hôteliers et touristique digne de ce nom, bien que le minimum vital y soit mais déjà l'engouement qu'il suscite est bien motivant!

Les propriétaires terriens en sont bien conscients et les prix des terrains à bâtir à déjà prix l'ascenseur…depuis et les opérateurs hôteliers et touristiques y sont à pieds d'œuvre car réalisant l'excellent potentiel que représente ce qui était un gros village moderne!
 
Si la route précède le développement comme on l'a si souvent dit que dirais-t-on du Pont Philippe Grégoire Yacé??!!


Constant Oryone Trésor
Animateur Radio et
Producteur Privé de Programme AudioVisuel

Tel: 48 80 0I 3I / 5I 54 79 00






UN CADRE SUPÉRIEUR DE ZOUKOUGBEU FAIT DES PROPOSITIONS BIEN INTÉRESSANTES!

 

ASSOCIATIONS, MUTUELLES ET DEVELOPPEMENT DES VILLAGES ET TRIBUS DU DEPARTEMENT DE ZOUKOUGBEU, QUE FAIRE POUR LEUR EFFICACITE ET LEUR PERENNITE ?
Cette contribution, je l’ai annoncée le 18mai dernier. Elle m’a été demandée par un ami, ressortissant du département de Zoukougbeu, désireux de créer une mutuelle de développement dans son village. C’est donc avec son autorisation que je la publie, convaincu qu’elle pourra être tout aussi utile aux membres d’associations, coopératives, mutuelles et fédérations  diverses qui voient de plus en plus le jour chez nous. Bonne lecture et surtout, merci de l’enrichir de vos pertinents commentaires.
************************************
Depuis quelques temps, on assiste à l’émergence, dans nos villages et tribus, d’associations, coopératives, mutuelles et fédérations à vocation de développement. Ces initiatives heureuses qui marquent une réelle prise de conscience des enjeux du développement par les populations sont à encourager, d’autant qu’elles marquent une rupture avec un passé récent où la célébration de l’individu primait sur celle de la communauté, de même que les loisirs primaient sur les véritables questions de développement.
La Fédération des associations de la tribu Frèbo, de création récente, celle de la tribu Djosso et autres associations de jeunesses, de femmes et des coopératives du milieu rural témoignent de ce que le souci du progrès économique, social, culturel et environnemental etc. s’est sérieusement incrusté au cœur des préoccupations de nos populations.
Cependant, pour la viabilité et la pérennisation de ces initiatives, nous voulons, à travers cette modeste contribution, apporter quelques suggestions, dans un essai de style expressif le plus simple possible, porté par le souci de nous faire comprendre avec précision et concision sans pour autant noyer le sujet. A l’origine, mutuelle, coopératives et fédérations sont des associations ou des regroupements d’associations. Mais qu’est-ce qu’une association ?
I – L’ASSOCIATION : DEFINITION
Une association est un groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou partageant des activités, mais sans chercher à réaliser de bénéfices. Elle peut avoir des buts très divers (sportif, défense des intérêts des membres, humanitaire, promotion d’idées ou d’œuvres, …).
Pour créer une association, il suffit qu’au moins deux personnes se mettent d’accord sur son objet. Ils en rédigent les statuts, qui précisent l’objet, les organes dirigeants et la personne habilitée à représenter l’association, et indiquent le siège social ou son adresse. Il existe deux principaux types d’associations :
L’association « simple », non déclarée en préfecture, a une existence juridique, mais ne peut posséder de patrimoine ni agir en justice ;
L’association déclarée en préfecture a la personnalité juridique. Elle peut donc posséder un patrimoine et agir en justice.
Au nombre des associations on note la coopérative et la mutuelle.
La coopérative est une personne morale regroupant des personnes ou des sociétés qui ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs. En vue de les satisfaire, elles s'associent pour exploiter une entreprise conformément aux règles d'action coopérative.
La notion de mutuelle est généralement perçue sous l’angle de la santé et de l’idée de réciprocité car elle propose pour l’essentiel aux assurés sociaux des garanties et des prestations complémentaires à l’assurance maladie.
Dans le cadre de notre présente contribution, il s’agit de mutuelle de développement en milieu rural, étant entendu que son objet peut éventuellement intégrer l’aspect santé.
En Côte d’Ivoire, la création des associations est régie par la loi 60-315 du 21 septembre 1960 portant régime des associations.
Si les motivations de création d’une association sont généralement nobles, la pérennité de celle-ci dépend fortement de sa gouvernance.
II – LA GOUVERNANCE
La gouvernance concerne l’organe dirigeant (Conseil d’Administration, Bureau Exécutif). Il faut, à la tête de nos associations et mutuelles, des personnes ayant une vision, c’est-à-dire ayant un projet pour le village, ce qu’ils comptent, au cours de leur mandat, réaliser et laisser durablement à la communauté. Ceci suppose que le responsable de l’association ou de la mutuelle ne soit pas un velléitaire, c’est-à-dire quelqu’un qui se fait élire ou nommer juste pour porter un titre honorifique comme un manteau, tout en étant incapable de prendre une décision ou d’avoir ni vision, ni initiative.
Cette fonction induit donc une dimension intellectuelle ou, au moins d’instruction, car il s’agit d’élaborer ou faire élaborer et d’exécuter une opération ponctuelle, un projet ou un programme d’activités sur le court, moyen ou long terme.  C’est pourquoi, chaque candidature à la présidence doit être assortie d’un programme proposé aux électeurs, accompagné d’un plan d’action.
Le leadership du président doit être marqué par les valeurs d’humilitéet de sens des relations publiques. Il est au service des populations et non le contraire. Sa proximité, son ouverture et sa capacité d’orientation et d’adaptation doivent s’exprimer vis-à-vis d’elles.
L’intégrité doit être une de ses valeurs cardinales. De nombreuses associations, coopératives ou mutuelles ont disparu suite aux forfaitures et détournements de fonds commis par leurs leaders.
Le bureau exécutif, pour plus de représentativité doit comporter des personnes des deux sexes et de tous âges, issus aussi bien des villes que des villages.
Organe de contrôle, le Commissariat aux Comptes doit être réellement indépendant pour être à la fois efficace et crédible pour mener à bien son rôle d’inspection sur le travail général de l’association à travers son plan d’action.
III – LE PLAN D’ACTION
Une association sans plan d’action navigue à vue. Le plan d’action est un outil indispensable arrêté chaque année pour quiconque souhaite mener des actions d’envergure et sur une certaine durée. Le plan d’action met à notre disposition une démarche précise à suivre,  avec des étapes concrètes pour éviter les actions hasardeuses ainsi que la dispersion des efforts et des moyens.
Le plan d’action découle de l’opération, du projet ou du programme que l’association, la coopérative  ou la mutuelle ambitionne de mettre en œuvre. L’opération, le projet ou le programme est ce qu’on a l’intention de mener comme action en estimant les moyens nécessaires à leur réalisation. On ne peut, aujourd’hui, imaginer une association ou une mutuelle sérieuse fonctionner sans plan d’action, véritable boussole pour maximiser les chances de succès de ses actions.
Si les opérations sontgénéralement de courte durée (exemple de l’opération de collecte de table-bancs en cours par la fédération de la tribu djosso), le projet (économique, agricole, culturel etc) est de durée plus ou moins longue. Le programme est, quant à lui, en général de longue durée, car il peut comporter plusieurs projets.
Le suivi et l’évaluation de ces activités à terme sont d’une grande importance car elles permettent de mesurer l’ampleur de la tâche, les résultats obtenus en rapport avec les prévisions pour envisager les corrections et anticiper les erreurs à l’avenir, d’où l’importance de la formation.
IV - LA FORMATION
La formation occupe une place importante dans la vie des organisations du monde rural. Elle vise à renforcer les capacités des différents membres de ces organisations aussi bien sur des questions d’ordre général que sur des domaines de spécialités, selon l’objet de l’association.Elle contribue à une efficacité optimale et à la motivation des membres.
La formation peut porter, entre autres thèmes, sur :
ü  Comment conduire une réunion ;
ü  Comment faire un plaidoyer auprès des partenaires ;
ü  Techniques d’élaboration de projets ;
ü  Comment rédiger, un procès-verbal (PV), un compte rendu ou un rapport etc.
La formation peut aussi porter sur des thèmes spécifiques tels que les produits agricoles, la gestion de l’eau, les COGES, les femmes, les jeunes, les micro-projets etc. Elle peut tout aussi ouvrir la réflexion sur les questions de gouvernance en milieu rural (la chefferie villageoise) et du foncier rural (la vente des terres).
Il appartient à l’association de rechercher dans son environnement proche ou lointain les personnes ou structures susceptibles de dispenser cette formation gratuitement ou à coût négocié.
Il est bon de savoir que les PV, rapports, bilans d’activités sont de sérieux indicateurs de la vitalité et de la crédibilité de l’association auprès de nombreux partenaires.
V – LE PARTENARIAT
Les associations, coopératives ou mutuelles peuvent entretenir des partenariats avec des structures susceptibles de renforcer leurs capacités ou leur ouvrir de nouveaux horizons. En plus de l’Etat et des collectivités territoriales, ces organisations peuvent bénéficier d’appuis d’ONG nationales et internationales ainsi que des ambassades implantées en Côte d’Ivoire pour peu qu’elles se donnent la peine d’en chercher. L’association humanitaire française ‘’Care International’’, de ce point de vue, mène un travail remarquable auprès des populations de certains villages du département.
La mairie (pour les organisations qui font partie du périmètre communal) et le Conseil Régional (pour celles qui sont en dehors) peuvent être sollicitées pour appuyer les actions des associations dans le cadre des programmes triennaux. Il est extrêmement important que ces associations prennent régulièrement part aux différentes sessions organisées par la Mairie ou par le Conseil Régional afin de se donner de la visibilité, donner de la voix si nécessaire et présenter des projets fiables en rapport avec les compétences de la mairie ou du conseil, afin d’être éventuellement prises en compte dans le programme triennal.
Les associations peuvent solliciter les collectivités territoriales sur les attributions ci-après qui leur sont dévolues :
1. L'aménagement du territoire ;
2. La planification du développement ;
3. L'urbanisme et l'habitat ;
4. Les voies de communication et les réseaux divers ;
5. Le transport ;
6. La santé, l'hygiène publique et la qualité ;
7. La protection de l'environnement et la gestion des ressources naturelles ;
8. La sécurité et la protection civile :
9. L'enseignement, la recherche scientifique et la formation professionnelle et technique ;
10. L'action sociale, culturelle et de promotion humaine :
11. Le sport et les loisirs :
12. La promotion de l'économie et de l'emploi :
13. La promotion du tourisme :
14. La communication :
15. L'hydraulique, l'assainissement et l'électrification :
16. La promotion de la famille, de la jeunesse, de la femme, de l'enfant, des handicapés et des personnes du 3e âge.
Il ne suffira pas de présenter une correspondance de sollicitation d’aide. Le suivi régulier, à la limite d’une certaine ‘’pression’’ exercée sur une Mairie ou un Conseil Régional aura le mérite de focaliser l’attention des responsables de ces collectivités sur le caractère important et urgent du dossier.
En guise de conclusion, nous saluons la naissance ici et là des associations de développement dans nos villages. Cependant ces associations ne devraient nullement servir de tribune à la promotion d’un individu ou d’un groupe d’individus au point d’être elles-mêmes réduites à une certaine forme d’impotence.
Le choix des hommes et femmes à la tête de ces associations devrait obéir à des critères objectifs tels que la vision, le programme et les plan d’action du candidat, ses valeurs humaines, ses connaissances du milieu associatif, celle des partenaires divers et sa capacité à mener un plaidoyer efficient et efficace.
Ces associations, en particulier les mutuelles de développement, peuvent aussi servir de contre-pouvoir à une certaine chefferie au pouvoir et à durée indéterminée, à des étrangers arrogants et incontrôlés et aider à l’encadrement d’une jeunesse livrée à elle-même.

 LAGO GUILLAUME